Voyage vers Lille, en train et en train de penser à ma Mie....
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De vastes étendues de plaine monotone
Défilent devant moi qui m’agrippe à mon siège.
Au fond, je suis perdu, et mon regard m’étonne
Mais réveille un émoi que je prends pour un piège.
Des grumes gisent là , tout aux bords des marais,
Empêchant leurs relents de pourrir l’atmosphère ;
Mais le train qui s’en va, en filant à grand trait,
Me laisse nonchalant, prêt à me laisser faire.
Où sont donc ces rouvres qui jonchent mes collines
En rendant à leur sein, stérile par essence,
Ce bel air qui couvre mes amours enfantines :
On voit toujours en saint le lieu de sa naissance.
O toi muse nubile, active dans ma tête
Cette vue subversive à l’éthique établie.
Tout mon être est fébrile en pensant à la fête
Où je te vis lascive et ma chair affaiblie.
Prends moi en dilection, gère ma continence :
Un peuple d’insoumis aux lois rédhibitoires
A lancé son action pour notre délivrance ;
Nous sommes tous amis dans ces réquisitoires.
Puisque ton âge atteint le quantum de ces vers,
Quand j’écris ce grimoire en sorcier de chapelle,
Sois comblée ce matin, centre de l’univers,
Je chanterai ce soir quand tu seras bien belle.
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