Plume de platine Inscrit le: 5/7/2005 De: Hauts de France Envois: 7487 |
Justice... Quand les pauvres meurent de faim Et de froid, tués par l'hiver Et tendent leurs pauvres mains vers Les gens qui passent avec dédain.
De braves coeurs dépérissant Persuadés d'être inutiles Sans travail, et d'autres, futiles, Qui crèvent d'avoir trop d'argent.
Mourant dans leurs belles voitures Ou de leur coeur usé de chère Du foie gras frais de chez Lasserre Et de l'excès de trop bons vins.
Tués par leurs trop gros cigares Dont le prix d'un seul peut donner A une famille affamée Un bon repas chaud.. Alors, gare!!!
Gare aux excès de la misère Que les grands voient indifférents Soucieux de puissance et d'argent Pour qui ils tueraient père et mère.
Oseront ils se lamenter Sur leur foie lassé de festins Quand les pauvres crieront enfin Qu'il faut maintenant partager.
Leurs femmes effrayées, livides Fuiront les instituts de beauté Où un mois de vie d'ouvrier Partait pour cacher une ride.
Le mythe de l'homme gagnant Bronzé, sportif, décontracté N'est que mensonge et cruauté Injure pour les pauvres gens.
C'est le songe-creux d'aujourd'hui Regardant son nombril, heureux Qu'une horde de pauvres gueux Se brisent au travail pour lui.
C'est le règne des grands tricheurs Prêts à défier la justice, A tout, pourvu qu'ils s'enrichissent Même si c'est pour le malheur
De milliers de braves gens Qui n'ont connu pour toute erreur Qu'être nés pauvres avec du coeur Dans un monde de mécréants.
Alors, ne soyons pas avares. Il faut déranger les pourris Tous ces voleurs, ces mercantis En faisant un beau tintamarre.
Les philosophes dans leur Tour Au lieu de s'écouter parler Devraient sortir et rencontrer Ceux qui à leur porte crient.
Quand à ceux qui mènent l'Etat Ils ont trahi notre confiance Et ont vendu à la puissance Leur âme et leur corps, pauvres rats.
Tous devront rendre compte un jour Du mal qu'ils ont fait ici-bas Et pour juges on leur donnera Leurs dérangeurs depuis toujours.
Monsieur Vincent et l'Abbé Pierre Coluche et Mère Térésa Tous ceux qui ont offert leurs bras Pour lutter contre la misère.
Alors ils baisseront la tête Devant l'énormité des faits Et resteront pâles et défaits Et d'un pardon feront la quête
Il ne leur sera accordé Qu'à la hauterur du bien offert Et ils rejoindront en Enfer La grande horde des damnés.
Le 1er novembre 1994.
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