C’est à l’heure fugitive du crépuscule
Que surgissent quatre silhouettes minuscules
Dans une capitale que s’éveille enfin
Alors que la nuit exale son froid parfum.

Première fugue nocturne des jeunes filles :
Dans leurs yeux, malice et fièvre pétillent.
Danses envoutantes, lumières aveuglantes, rires,
Ce soir tout est réuni pour les étourdir.

Ivres de bonheur, elles se mèlent à la liesse
Et se couchent sous les tendres et folles caresses
Des beaux et jeunes hommes rôdant à la fête.

Mais toutes les réjouissances ont une fin
Et les belles s’endorment au petit matin
Des rêves des bals, joies et amours plein la tête.