De notre vie sur terre
Nous sommes « concessionnaires ».

Dans les petits carrés de nos mémoires
S’achètent de petites places d’éternité.

Un coin de cimetière
Peut y mourir aussi,
Souvent le long d’un mur
Lézardé comme le clocher
D’une vieille église
Qui ne sonnera plus le glas.

Certes, il prolongera toujours
Entre ses pierres noircies
Quelques restes de vie :
Une fleur semée au hasard…
Ou un lézard endormi.

Mais le ciel y est plus noir qu’ailleurs
Car l’horizon trompeur se creuse
Là où l’usure des souvenirs
Cède aux caprices du temps.

Palmito