Aucun mot n’a sa place à côté de « l’Amour »,
Ni avant, ni après… C’est un nom non commun,
Sans genre et mieux sans nombre. Il s’écrit à deux mains,
Pour un demain à deux et pour d’infinis jours.

Il n’a pas d’attribut, aucun des adjectifs,
Ne convient à côté de ce mot qui se lit,
Qu’avec l’âme et sa foi car l’œil, seul, ne suffit,
A comprendre ce mot pour lui : hiéroglyphe.

Si écrit il lui faut une âme qui traduit,
Quand il est prononcé il en faut du courage.
Quand il est conjugué comme un vin de grand âge,
Il persiste au palais pour la nuit, pour la vie.

On ne prononce pas « Je t’aime » sans penser,
Que c’est pour l’infini. Ce mot a le pouvoir,
De faire d’un instant un improbable espoir,
Où l’aiguille du temps ne peut plus avancer.

L’amour ne s’écrit pas même dans un poème,
Car il n’existe pas de rimes assez riches,
Que ce mot qui se lit sans accroche et sans triche.
Seule mon âme peut murmurer ce « Je t’aime »…

Et quand cela arrive un vrai feu d’artifice,
Se voit dans mes yeux bleus qui deviennent enfin,
La seule illustration de mon Amour sans fin,
Le même que je vois dans les yeux de mon fils.