Poème en hommage à tous ceux et toutes celles qui perdent leur travail, ou qui voient le fruit de leur travail partir en fumée, pendant cette crise :

« Le cœur en gyrophare »
Nous chantait Leprest
Le temps entre gare
Sanitaire est la peste

C’est toute une histoire
Qui s’envole si preste
Le fruit de nos espoirs
Semé par mille gestes

Travailler tard le soir
Avec son cœur en Guest
Être humain bien plus tard
Que l’horloge ne l’conteste

Donner de soi et croire
En la valeur du geste
L’artisanat sans gloire
Qu’on offre et le reste

Pour un an, faut savoir
Que dix autres nous leste
Et nos corps font miroirs
A nos âmes qui l’atteste

Oui mais hier soir
Aux vestiaires les vestes
Ont pris peur du noir
De ce vide qui empeste

Demain, si illusoire
Nos ongles manifestent
De nos larmes au placard
D’une passion modeste

« Le cœur en gyrophare »
D’une vie qu’on déleste
Tout au bout de la gare
Dis, qu’est-ce qui nous reste ?

Loïk Perrin

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