Mon regard, un instant, s'est posé dans ses yeux
Admirant la beauté d'un grand cru opalin,
Soupirant au miroir du flambeau cristallin
Pénétrant jusqu'à l'âme un iris ténébreux.
Et j'y vis tour à tour
le chagrin et l'amourQui perlaient au rebord d'une larme dorée
Prisonnière à jamais de l'orbite adorée
Qui dressait devant l'œil un noirâtre contour.
J'allégeai par l'amour, le chagrin de son cœur
Mêlant à ses larmes le néant de ma vie
Mais compris, trop tard, sa passion assouvie,
Qu'elle avait emporté mon âme et mon bonheur.
Depuis j'erre sans fin aux dédales des nuits
En rêvant et pleurant cet amour incrusté
Tout au fond de mon cœur à jamais attristé
Où valsent enlacés, mes peines, mes ennuis.