CARTE POSTALE DE LA TERRE

J’ai vu partir Papa il y a peu et tel un imbécile tu l’as suivi,
Viscères des temps si la vie ne sert qu’à resserrer les liens,
Hyène apocryphe munie de griffes abominant toute envie,
Vipères nous entourent tu devais rester ou alors tu reviens.

Elle grignote cette maladie puis maintenant elle me côtoie,
Toisant mon corps et s’essuyant telle une pauvre serpillère,
Hier encore je l’ai chassée puis elle n’a pas eu pitié de moi,
Moi si sûr et elle comme une moisissure le coeur en pierre.

Petit frère j’irai te rejoindre quoi qu’il puisse nous arriver,
River nos cerveaux sans même dériver ce quoiqu’il arrive,
Rives incertaines où nous serions tous deux seuls arrimés,
A rimer sans ces verres et à souffler dans nos propres vers.

Tu n’as jamais été poète mon petit frérot,
J’ai ton sourire à jamais dans la tête,
Ceux qui te jugent sont si bêtes,
On fait la nique à tous ces blaireaux.

Petit frère je sais que tu es à côté de Papa,
Essayez de vous entendre parce que moi je ne vous entends plus,
Discutez un peu et donnez-moi des nouvelles,
De toute façon on est destiné à se revoir.

Moi je prends encore le temps parce qu’on ma dit que le Paradis était sur terre,
Mais comme tu sais je suis un peu naïf,

Gros bisous à tous les deux, je ne peux pas vous rejoindre maintenant, j’ai encore quelque chose à faire ici-bas.

BISOUS DE LA TERRE PAPA, PROTEGE MON FRERE.