Je t'ai regardé et tu m'as laissé entrevoir
Entre les lettres , se trouve la poussière des mots taillés
Mais entre le voir ?
Depuis, les journées je pense à toi
Les nuits mes rêves te font l'amour
Le temps est éternité , l'espace est infini
Tu me manques
Depuis cette rencontre ,personne ne peut savoir ce que
Cela signifie manquer ;impossible d'imaginer quelqu'un
Entrain de manquer
Pendant le jour , j'écris les mots
Après le crépuscule, le dénuement font que les mots
S'incarnent en ton corps
Plus de nuages , plus de soleil , qu'un ciel uniforme
Aux galons d'étoiles
Le poète enlève les lecteurs à l'univers banal
Et révèle une étrange contrée dont il sait qu'elle est réelle
Il délivre du sens usuel , trop général
Tout ce qui est poétique est plus vrai car sorti du contexte
Monotone d'une généralité ,de par le renoncement il peut atteindre
Il écrit ce qu'il ne voulait pas et trouve ce qu'il ne demandait pas
Avec le poète le visible est rattaché l'invisible
Le sensible à l'insensible ,le pensé à l'impensable
Plus que le langage pour dire ce qui n'avait pas besoin de mots
Au pied de ses lettres ,une déclaration
Comme un amoureux au pied de sa bien aimée
Dans sa rue poétique animée des desseins
Des éventails d'aventures sur des chemins perdus
Même sous le joug du poids des secrets
Il garde la ligne
Dans sa fumerie d'opium ,il retrouve son héroïne
Il fait en sorte que quand on raconte des salades
Cela ne tourne pas au vinaigre
Qu'une huile flotte au-dessus des chagrins
Dissoudre les mauvaises pensées dans l'eau des pleurs
En hiver les couleurs ont fondu
Mais il entend les fleurs claquer de leurs pétales des applaudissements
Le lecteur prend parti et regarde en face :pas de bulletin blanc
Manque est un impair , un vide
Après elle , ne peut que se remplir
Quand cela déborde c'est de joie , d'enthousiasme ,de bonheur
Par contagion remplit l'autre aussi du même état d'âme

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domi.gondrand@laposte.net