Elle...et les autres.
J'aime ta peau, j'en ferai bien un doux poème,
J'aime ton rire, souvent moqueur et ça, j'aime,
J'aime tes courbes, version d'un autre grand thème,
J'aime les rides de ton regard qui les sèment,
Balivernes qui me navrent tant et m'agacent,
Douces rêveries qui m’enivrent et ne me lassent,
M'emportent près de toi, depuis longtemps hélas,
Pourtant, je suis parti et je n'ai plus ma place !
J'en ai connu bien d'autres depuis et pourtant,
C'est vers toi que mes rubans de pensées s'écoulent,
Et se mêlent à mes larmes de regrets d'avant,
S'envolent dans le vent loin au-dessus des foules.
D'elles, je n'ai plus que des empreintes légères,
Qui ravivent mes noirs regrets plus que jamais,
J'aimerai refaire le chemin à l'envers,
Mais il faut pourtant mon propre chemin tracer.
Pour suivre sans plus de détour le court chemin,
Elles m'ont aimé doucement sans feintes, ni ruses,
Au gré de balades sans fin main dans la main,
Quittées très vite de peur que mon cœur ne s'use.
Pas de remords, j'ai pris ce qui m'était offert,
Ni de regrets, le temps coule hélas si vite,
Elles le savaient, libres, c'était donc leur affaire,
Je n'ai donc à la fin que ce que je mérite.
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L'homme est le rêve d'une ombre
(vers 135-140 des Pythiques de Pindare, le prince des poètes).