Dans les tristes frimas de l’existence
Le nouveau-né réclame sa pitance
Le bruyant torrent de supplications
Se métamorphose en jubilation
Lorsque s’abreuvant au lait maternel
Le bébé tète le bonheur charnel

Dans la sombre période de l’enfance
L’homme subit d’innombrables offenses
Les fleuve de ses douloureux chagrins
Se transforme en un florissant terrain
D’où s’élève d’apaisantes pensées
Le caressant de leurs mains insensées

Sur les rives noires de l’adolescence
Les ambitions sont en effervescence
Dans de flots véhéments ils vont gésir
Jusqu’à devenir de brillants désirs
Éclosant dans un esprit merveilleux
Illuminant un monde broussailleux

Sur le chemin caillouteux de l’adulte
Les sentiments sont remplis de tumulte
L’océan de tant et tant de passions
Recouvre la croûte des relations
Des profondeurs de nos vicissitudes
L’amour perce notre froide attitude

Englué dans la fange du déclin
Ses souvenirs traînent le corps félin
Sombrant dans un avenir sans issue
Il perçoit la lumineuse massue
Elle illumine la nuit du tombeau
La paix plane sur la chair en lambeau

Tant et tant de peines et de souffrances
Donnent au destin une saveur rance
Des malheurs qui nous ont envenimés
Mais le parfum d’un sourire animé
Enivre de douce sérénité
Les âmes rejoignant l’éternité