C'est la p'tite mort mon amour
En plein dans l'mille
Je prendrais tes souffrances
Amour, je prendrais tes errances
Au bord des rives de l’illusoire
De mes mots d’ivresses, obèses
Tourmentés, tortillés à l’extrême
A mesure que je sombre dans l’ascèse
D’une mélancolie sensuelle, grand schème
Et les émotions presque viscérales
Très vite, se lient et puis se délient
DĂ©bordement du sentimental
Et la pudeur qui se déshabille
Quand tu achèves le noir
Juste là , d’une caresse lente et affamée
Irrépressible exutoire
Comme tant de promesses renouvelées
Et puis meurtrir doucement le verbe
Au néant des attentes stériles
Sublimer les contradictions acerbes
Par le désir conscient et fragile
Souffrant le spleen calme à présent
Que j’emporte à ta bouche accueillante.
De tes yeux qui me font de l’or
Moi je fais semblant de mourir
Et j’aime ça
Me suspendre à l’ivresse de ta voix
Jusqu’à m’en défaire le cœur
Et s’il-te-plaît, dépêche-toi
Ta bouche a froid de bonheur
C’est la p’tite mort
Mon amour, en plein dans l’viseur
Je t’aime à l’envers
C’est dingue, mais j’aime trop ça
De nos contradictions jusqu'à ta colère
Et tous ces mots violents qui pleurent
Et tu te d’mandes bien pourquoi
Il pleut des virgules Ă mes pages
Qui crèvent et puis qui s’gâchent
Quelques fois quand j’ai froid
Mais c’est la p’tite mort
Et mon amour, moi j’aime ça
Page après page tu vois
Quand mes mots te troublent un peu
Parce que tu l’sais, c’est c’que j’fais de mieux
Attraper ces envies que tu n’dis pas
Et putain, mon amour moi j’aime tellement ça
La p’tite mort au bout de toi.
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J'ai toujours été passionné par le mariage de l'ordre et du désordre, que ce soit l'un qui produise ou perturbe l'autre, ou l'autre qui produise ou perturbe l'un.
François Morellet