center> Dans un ciel noir de sanglots étouffés
Entends-tu la voix des faux prophètes ?
O Jérusalem ! Ainsi pleurent tes filles-fées…
Toi qui n’avais pourtant demandé la défaite
Aux cendres d’une ville, voilà la fureur hostile !
Ta terre recrache le meurtre rouge et l’horreur
Et les livres sacrés récitent les chants stériles…
Tels des milliers de rasoirs dormeurs
Agenouillées à tes murs charniers
Partout l’on entend des voix pâles et haletantes
Comme l’on voit le front des mères paniquées
Sous le bruit sourd des fusils et des balles filantes
O Israël mon aimée, je t’ai tant désirée de paix
Et sur un toit tremblant de la vieille ville
Ma voix murmurait telle une enfant cachée
O toi qui voudrais croire, Israël mon Evangile !
Et face à l’épouvante de l’hécatombe
Même les mots du Poète sans abris
Meurent sur le papier devant l’ignominie
Et le fracas incessant des bombes…
Camille.P center>
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J'ai toujours été passionné par le mariage de l'ordre et du désordre, que ce soit l'un qui produise ou perturbe l'autre, ou l'autre qui produise ou perturbe l'un.
François Morellet