troublant accord. (encore la mer! que voulez-vous, c'est ma muse!!!!)
J'ai tant pleuré la mer qu'à son tour elle noie
Voyages inachevés en coquille de noix.
Le rêve était ultime et la vie en recours
Sur les ailes du vent se traçait le parcours.
Dans le creux de mes mains, quelques nuages bleus,
Quelques vagues de gris aux tourments de mes veux.
Les grands palmiers en feu réchauffaient mes espoirs
Lorsque les jours sans fin m'interdisaient d'y croire.
L'étrave du vouloir cisaillait l'océan
Et je mordais le large à en perdre mes dents.
J'entendis même un jour, le doux chant des sirènes
Qui, de l'amour, savaient illusionner la scène.
Et les grands oiseaux blancs criaient leur liberté
Aux marins sans boussole, corps à coeur prisonniers.
J'ai voyagé longtemps en bulle de savon,
porté par les courants d'air chaud des grands lagons.
En âme solitaire se dessinait l'espace
De mon adolescence en triple carapace.
Puis le ciel a muté en un troublant accord,
Me laissant sur la grève un coquillage d'or.
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