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Hibernatus .
Dans le Tyrol en altitude Entre l’Autiche et l’Italie, Un randonneur en solitude Trouva « Otzi» enseveli. A trois mille quatre cent mètres Profondément emprisonné Dans la glace, le vieil ancêtre, En éternel inanimé.
On trouve sur lui quelques armes ; Hache, arc, flèches même carquois. Deux grains de blé, ô maigre manne ; Son visage a l’air narquois. L’homme est de bien petite taille, Ses un mètre quarante six Et ses longs cheveux couleur paille Lui donnent un air mal dégrossi.
Nombreux savants sur lui se penchent Pour découvrir son vrai passé, Tous étudient et ils s’épanchent, L’étudiant du bonnet aux lacets. C’est en peau d’ours qu’est sa coiffure, Ses habits adaptés au froid, Et il n’a point de couverture Sans connaître aucun effroi
Car attaqué par derrière, On trouve flèche dans son dos, Qui fut la fin de sa carrière De berger, chamane ou bedeau. Ce fut une attaque de traitre Contre qui il se défendit Car sa main laisse apparaître Une blessure qui la fendit.
Mais là où l’affaire se corse C’est que sept de ces bons savants Trouvent une mort bien trop précoce, Subissant son néfaste vent. Dés-lors Otzi entre en légende Comme le fit un pharaon En fomentant une vengeance Terrible par sa malédiction.
Capricorne, le 04/12/2012
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