La terre, doucement, se remplit
De bruits sales, chuchotements moites,
Qui rampent sous les plafonds moisis
Et les lustres éteints qui se tâtent.
La grande fontaine qui bourdonne
Recouvre le jour, épaissit l'air,
La voix d'une femme qui m'ordonne
De porter la bure pour lui plaire.
Regarde ! Le démon me console —
Creuse une fosse dans les glaïeuls,
Et l'heure encor, encor, me désole,
Parce que j'ai peur d'être tout seul.
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Se voiler la face, vivre d’illusions, refuser le temps qui passe ou de voir les inégalités, c’est vivre moins qu’une pierre.
Hafid Aggoune.