Lorsque tu n’es pas là c’est la nuit sur mon âme
Il pleut, la brune épaisse est faite de glaçons
Il pleut, la triste nuit est plaine de frissons
Il pleut, à l’horizon n’apparaît nulle flamme.

Il pleut, la route est longue et le brouillard est froid
Pareil au voyageur attardé sur la route
Et qui sent la fraicheur pénétrer goutte à goutte
Au profond de mon cœur je sens venir l’effroi.

Mais quand tu m’apparais c’est la chaleur qui vient
Mon cœur endolori s’éveille et se souvient.

C’est le soleil qui monte après la nuit d’orage
C’est l’hymne du levant qui s’élève en mon cœur
C’est l’aurore qui lance au loin un chant vainqueur
J’ai l’ivresse de vivre et le cœur à l’ouvrage.

Tour chante en moi ce sont des carillons joyeux
Et les cloches sonnant à ferventes volées
Donnant l’éveil de pâques au milieu des vallées
C’est l’amour qui fredonne son chant glorieux.

J’aime et quand je te vois l’univers se parfume
Les jours les plus moroses sont pleins de soleil
Les plus noirs souvenirs que ma mémoire exhume
Ne m’apparaissent plus qu’en un cadre vermeil.

Tout ce qui me rend joyeux me vient de ta présence
J’aime entendre le bruit sonore de ta voix
J’admire tes défauts et lorsque je te vois
Je sens s’évanouir les terreurs de l’absence.

Même au sein de la mort, étendu sur le dos
Seul et dans la fraicheur que le cercueil enserre
Quand j’entendrai tes pas sonner sur mon tombeau
Ta présence réchauffera la terre
Ou grelotteront mes vieux os.



Nicole clément Keusser