LE CORTÈGE DES FUYARDS !


« Nous ne nous rendons jamais ; nous vainquons ou mourons »,
le célèbre combattant libyen Omar AL-MOKHTAR.



Tout despote devient trouillard,
L’étau desserré, il est couard,
Le chahut lui est cauchemar,
Il craint tout nouvel avatar.

Car il est voleur et tueur,
Il fait donc sévir la peur,
Habitué à la clameur,
Sa cour pullule de « lécheurs.»

Il se fait garant d’avenir ;
Sans lui, mieux vaudrait dépérir,
Choisir entre languir et mourir,
Ou agir pour vite en finir !!

Alors le peuple se rebelle,
Lave la suie qui s’amoncelle,
Et, brandissant haut la semelle,
Ce roi selle sa haridelle*.

Il a déjà saccagé l’or,
Et a placé loin le trésor,
Laissant « la pègre » à son sort,
Mais, comment pardonner ce tort ?

Populace, fais ta justice !
Sans vengeance, ni supplice,
Tu as bu tout l’amer calice,
Dès lors, le vent est bien propice.

*haridelle : mauvais cheval.