Par la fenêtre de la ferme perdue,
Dont les volets s’écaillent,
Nul ne viendra s’enquérir de ma venue,
Rien qui vienne ou qui aille.
La vigne pleure son chagrin dans le sang,
Griffant les briques rouges,
Un panier semble attendre la fin des temps,
Que quelque chose bouge.
Un ciel d’automne se reflète aux carreaux,
Gris et désabusé,
Il crache son ennui, au rythme boléro
D’un passé tout usé.
Un rien pourtant pourrait refaire sourire
La fenêtre morose,
Un aster bleu, pour que résonne une lyre,
De tendres passeroses.
Nul ne viendra s’enquérir de ma venue,
Rien qui vienne ou qui aille,
Par la fenêtre de la ferme perdue
Dont les volets s’écaillent.
Le 2 octobre 2005
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Science sans conscience n'est que ruine de l'âme (Rabelais)