----- Requiem pour un bois ------
Silence, le petit bois s’endort
Un léger et discret râlement,
Dans l’ultime effort
Et unique froissement,
Silence, le petit bois est mort.
Contorsionnistes, les branches s’amalgament
Écoutez la plainte de son âme,
Elle erre et voltige dans les airs.
Respirez ses senteurs musquées
Contorsionnistes, les branches pleurent.
Révérence, le boqueteau se meurt
Des feuilles sèches pour un simple linceul
Fantasmagoriques et petites frayeurs
Formes subtiles, images étourdissantes pour l’œil
Révérence, le boqueteau se met en deuil.
Pas de bourrée, une biscornue chorégraphie
Le grand squelette valse une danse macabre
Frêles et désarticulées vertèbres,
Un oiseau siffle l’abracadabrante symphonie
Pas de bourrée, pour un étrange ballet.
Nadine,
Le 9 mai 2010
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EvE-LyNe