Nostalgie

De Jijel à Chekfa à Borj - Ethar

J’ai senti toute leur nature embaumée de parfum.
Un parfum comme l’essence de jasmin.
Je suis revenu à toi mon patelin.
C’est après une longue nostalgie
Que je vois tes feuilles vertes vaciller.
Mon patelin natal entouré de montagnes ;
Montagnes couvertes de chênes et de platanes.
Elles se voient au loin ; pareil à un tapis vert
Toujours honorées par les fusillades ;
Fusillades du feu Dékhli Mokhtar,
Surnommé « El Baraka », tireur délite,
Tireur hostile ; mort en guerre et en pleine lune
Après de longues années de divorce forcé,
Impliqué par la guerre d ’Algérie et de la France ;
Aujourd’hui, je suis venu pour te visiter patelin natal.
Toujours en compagnie de mes amis Hoos et Yakouba.
Une autre fois avec Hoos et Harounii.
Des années noires, tu en as vécues ;
Terre natale, occupée par des barbus indigènes
Aussi par des militaires cagoulés, vêtus de costumes
Costumes de couleur homogène.
Chaque fois, tu reviens dans mon esprit ;
Chaque fois, je revis mon enfance.
Je revois ta souffrance, toute absence.
Vue de loin, ta beauté est grande
Mon estime pour toi aujourd’hui
Et demain n’est pas vain.
Je reviens pour te voir ma ville.
Je retournerai pour toi ma ville.
En compagnie de ceux qui t’on bien chérit, ma ville
Afin qu’on entende de toi des mots pleins d’amour
Et des versets de notre Grand Seigneur.
Tous ceux qui ont marché sur toi te doivent des bises.
Tu leur as ouvert ton cœur.
Pour te quitter et aller ailleurs.
Ils se souviennent de toi.
Aujourd’hui, ils sont venus pour te voir,
Pour te rendre visite.
Ta nature est apaisée
Ta joie est la mienne
Dans ton cimetière, reposent des vieux et des jeunes.
En toi tout est miel, tout est lumière.
On se nourrit de toi.
On se souvient de toi.
Depuis mon plus jeune âge, tu es toujours en moi.
Terre de mes ancêtres dont je rêve.
Reviens en moi,
Reviens dans mon âme.
Défile tes images décorées de taudis,
D’oliviers, de figuiers et de cerisiers,
Sans oublier la fougère où se niche le sanglier.
Dis moi si j’ai tord, ma terre !
Témoignez T’hira ,Tmamna,
wlad esslimane et wlad Aïache
Témoignez, témoignez.
Que dans cette terre on vécu des Moujahidines
Ma maison natale maintenant en ruine
Je me souviens bien de toi, maison paternelle,
De tes murs, chevauchés par des pieds de vigne
Aujourd’hui, les arbres que papa a plantés
Se voient meurtris, calcinés ou déracinés
A chaque pas, je m’arrête pour te contempler
Voir tout ce qui me plait
Voir les endroits où on a joué
Allais là où nos ancêtres se reposent
Je te pleure ma douce déesse
Ne te pleins pas, c’est le destin qui nous éloigne de toi.
Je viendrai tout de même prier dans tes vergers.
Je viendrai entendre les murmures des eaux.
Les eaux limpides de OUED YARJANA.
OUED YARJANA qui sépare Beni Fath de Beni Aiidr.
Je vois que toutes tes sources ne sont que ivoire.
En toi tout est fissure et tu achèveras comme ça.

Laouar Omar : Mila le 28 / 3 2010












Nostalgie

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.L’explosion.
Caprice et injustice.
L’injustice ne tombe pas du ciel.
Elle pousse dans les cœurs.
CÅ“urs qui la savourent comme on savoure le miel.
L’injustice sort des cœurs éteints.
CÅ“urs qui font horreur.
Ils la façonnent comme on...