J’ai appris à lire entre les lignes sans signes de ta main,
Tes lèvres dessinent des mots bleus à l’encre de chine,

Tu m’as surpris, tu es digne sans peur du lendemain,
La parole des rêves assassine ce que tes gestes devinent.


Privé d’un de tes sens, tu ressens l’invisible,
Rivé sur ton regard si présent, ton visage si paisible.

Sans un mot, de mes maux tu m’envoies en voyage,
Dans ton univers, une démo, un tendre paysage.


Le silence est ton allié avec lui tu murmures,

Ce que les hommes dans le vacarme braillent,
En somme je parle mais ne lis que la vie en braille,

C’est cela l’absence : un haut palier pour les murs


De la différence nourrie par cette indifférence,

De l’offense aux préjugés qui t’enfoncent,
En vérité c’est leurs souffrances qu’ils dénoncent :

Ton silence, une réponse à leurs errances.