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L'inconnu Un pas somnambulique, Sur le pont, les lampadaires luisent, Réfléchis par l’eau mélancolique De la Seine. Plus loin un bateau mouche se glisse Entre les néons. La rumeur qui bourdonne, Sur le parapet, cet homme En peine ; Ni brun ni blond Qui s’apprête au grand plongeon. Avant que je ne réagisse Voila qu’il a sauté dans l’eau. Je n’ai pas entendu le plouf, Penché sur le parapet, Je ne vois pas de rond dans l’eau, L’homme a disparu Sous l’eau. Avant que je puisse dire ouf Est-ce un désespéré Ou un soulaud Qui a voulu se désaltérer. Quel con cet inconnu…. Un si beau costume, Quelle infortune ! Le mensonge entre les dents, sur la fleur en corolle Des rêves dissidents et un espoir qui caracole, Un regard plus sombre au coucher du soleil, La naissance de l’ombre sur l’esprit en sommeil, Survolent les ondes Qui viennent du passé. Et mes idées vagabondent Sur des chemins d’univers Où s’est perdue la passion lassée De mon âme. Demain des voix s’élèveront sur les parvis des temples Et nous y reconduirons nos envies pour l’exemple. Et ma flamme Pourra alors s’éteindre, Reniant tout avenir Qui ne pourrait se peindre Avec des teintes de souvenirs.
Capricorne, le 17/01/2010
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