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Coeur d'enfant de choeur
Ô Madame qui fîtes mon admiration ; Il y a si longtemps que mes yeux vous contemplent, Mais tant de préjugés on fait inhibition A mes espoirs de pénétrer en votre temple ;
Aux heures de messes, vous admirant, enfant, Votre silhouette gracile et si belle, Je me voulais Roland jouant de l’olifant, Et aussi Guynemer avec ses jolies ailes.
Je vous revois à mon bras, j’étais Don Juan, Même lorsqu’à l’élévation, tous les fidèles, Baissaient humblement la tête, regards plongeants, J’admirais votre chapeau et vos dentelles,
Et je vous apercevais sur tous les vitraux En compagnie des Saints et même à la cène, Côtoyant tous ces personnages ancestraux, Et vous étiez la reine de toutes ces scènes.
Mon cœur à grands coups étouffait son écho, Lorsque, en vous tendant le panier de nos quêtes, Quand votre main gantée, glissait son écot, Je redevenais Bayard aux nobles conquêtes ;
Je repartais vainqueur, occultant mon émoi, Car j’avais recueillis dans vos yeux, mon obole, Ce sublime amour que j’emportais en moi ; Et dans mon cœur d’enfant c’était un symbole
Qui ne s’est estompé que très tardivement, Puisque, les lustres passés, j’y pense encore… Plus tard, dans mes rêves, je devins votre amant, En vous aimant du crépuscule à l’aurore.
Ô Madame qui fîtes mon admiration.
Capricorne, le 20/11/2009
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