Le temps qui passe


Allongé dans l’herbe comme dans un lit,
Il regardait les étoiles du fond de la nuit,
Celles qui se font rapides et filantes,
Quand le soir elles passent déferlantes !

Il était là seul, les bras sous sa tête,
Rêvant du fond de sa petite casquette,
A rien de spécial ou de particulier,
Non ! Juste bien dans ces blés couché.

C’était une soirée de beau clair de lune
A pouvoir en écrire dessous de sa plume,
D’une douceur à en serrer un cœur,
Enlacé dans sa plus tendre fraîcheur.

Il ne faisait en lui aucuns bons vœux,
Seulement un petit clignement des yeux,
Quand une venait au- dessus à passer,
Le sortant un instant de ses pensées.

Elle le ramenait un instant à la réalité
Sur la rapidité de sa vie déjà écoulée,
Son fils allait avoir ses dix-neuf ans,
Et lui un peu plus de cheveux blancs..

Il se souvient de ses premières bougies,
Quand il n’était encore qu’un petit,
Ouvrant ses cadeaux les yeux émerveillés,
Maintenant c’est l’enveloppe et le billet.

Il le revoit encore sautant sur ses genoux,
Quand il n’avait pas un poil sur le caillou,
Maintenant ils sont de la même taille,
Et son rejeton gagne toujours la bataille.

Il se dit qu’il ne l’a pas vue grandir
A force de toujours partout courir,
Après tout ce temps qui si vite passe,
Et qui ne fait que vieillir sa carcasse….

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