Te voilà ruine devenue
Qui ne hèle auprès d’elle que d’autres ruines
Au seuil de la solitude tues parvenue
C’est d’indifférence que ton silence fulmine !

Amas de vils souvenirs
Visage d’un rêve qui trépasse
Toutes les larmes que tu fais surgir
Sur d’autres larmes se déversent
Tel un fleuve en délire
Témoin de souffrances tenaces

Mais voilà qu’au réveil d’un funeste automne
Pleuvent en mon cœur des gouttes de mélancolie
Il va ainsi de qui demande l’aumône
D’un cœur vide, un soupçon de vie
Hélas lui sourd et aphone
Au seul désespoir, il nous réduit !

Ait Slimane Hamid