Un pleur salvateur...

Se laisser envahir par un épais silence
Afin de voir venir un vide qui s'élance
Sur l'intime tangence en fil ennuagé
Par l'ambivalence d'un esprit grillagé.

Les mots ont la lourdeur de ce corps détesté,
Ceux qui prennent le coeur de sentiments lestés.
L'encre verse au lapié de la feuille calcaire
Un flot dont le papier boit le sel qui lacère.

Un petit stylo bleu tente de dessiner
L'éclaircie à ces yeux mais l'âme est chagrinée.
Sous le poids du crayon s'écrit une musique,
Erodant les canyons de cet être karstique.

Un souffle s'infiltre dans la faille flétrie
D'un regard qui s'évite en sa dissymétrie.
Au creux de soi se crée des concrétions de doutes
Qui croissent au secret des regrets qui s'encroûtent.

Soudain une larme de la gorge s'éprend
Mais un cil la charme de vider son intrant.
Lentement vers l'iris son âcreté déroule
Un sentier qui crisse aux remords qui s'enroulent.

Une goutte tombe dans l'ombre d'une nuit,
S'étale et déplombe le sombre sans un bruit,
Diluant un instant la fébrile souffrance,
Elle espère le temps d'une vraie résurgence...

Sophie, 18/08/09.

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"Cependant c'est le seul qui ne me paraisse pas ridicule. C'est, peut-être, parce qu'il s'occupe d'autre chose que de soi-même."A.de Saint-Exupéry.

"Le chemin vers le bonheur : gardez votre coeur libre de haine, votre esprit libre de tout souci. ...