Un seul mot de mon ange me vaut soleil d’hiver.



Un seul mot de mon ange me vaut soleils d'hiver ; la couleur de l'étrange semble étreinte et lumière.

Dans la brume emmêlée de nos ultimes songes, nous irons vers l’éveil des serments qui nous rongent.

Toi et moi des enfants, des amis, des poètes : nul ne saura jamais nous maudire la fête.

Tes mots bruissent en mon sein mais ta main ne m’effleure ; je vais mourir demain sans notre Livre d’Heures.

Viens enfin, pluie d’été, rafraîchir mes collines ; je suis lune et étang au miroir de sanguine.

Tu fondras sur mon sein comme un oiseau volage : je rirai de l’amant qui déguste mon âge.

Langage laminé des étrangers de l’âme ; nos silences parfaits feront taire l’infâme.

Lorsque la peur d’aimer aura quitté ce monde, tu peindras de tes mains l’amoureuse en Joconde.

Viens, et ne crains pas : caressons nos tristesses. Notre amour est le feu qui attise prêtresse.

Au temps des soleils nous ferons sacrifice : en vestale enflammée je fuirai mes abysses.

Et au mont apaisé des promesses de l’aube nos baisers écriront nos sourires et nos fraudes.

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Lou, aux nuits rossignol...