Je solde mon cœur



C’est décidé, je n’en veux plus,
J’ai bien tenté de l’éduquer,
De lui apprendre à discerner,
Mais jamais il n’a entendu.

Insoumis, il rêve de voler,
M’entraînant vers ces cieux troublés,
Il croit au bonheur passionné,
À ces belles chimères endiablées.

Malgré ses erreurs il persiste,
S’accroche à une fleur parfumée,
Pensant que son cœur va l’aimer,
A s’abandonner il insiste.

Quand il s’attache, il se trompe,
Il me dépouille de mon sang,
Pour s’exhiber il en répand,
En s’écriant « c’est un comble » !

C’est le cœur d’un pauvre sportif,
Au repos quarante battements,
Pour une minute de flottement,
Il n’a même pas eu son certif !

Je le trouve bien trop remuant,
Ses pleurs m’empêchent de dormir,
Ses rires me forcent à le contenir,
Mon cœur est encore un enfant.

Je me résigne à le comprendre,
Alors, pour préparer l’été,
Je veux enfin me relaxer,
Mon cœur est à solder, à vendre.

Et si une belle âme passe ici,
Et bien je lui ferai un prix,
Pour une charmante éclaircie,
Je lui offrirai sans souci…

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Ce n'est pas parceque les choses sont difficiles que nous n'osons pas, mais parceque nous n'osons pas qu'elles sont difficiles.