Loin de moi l'idée, aujourd'hui, de vous bassiner sur le site
Et de vous dévoiler, amis, la face des maux qui m'habitent;

Pas d'embêtement, si je suis présentement indisposé,
Lugubre, triste et affadi, je ne vais point vous en causer;
Unique façon de sortir de cet avilissant état
Serait plutôt d'intervenir pour de l'Oasis louer l'éclat:

Bien mieux portant suis-je, en effet, d'avoir connu ce lieu divin!
Et, même, si parfois je sais toujours là le cruel ravin
Auquel semblaient bien condamnées de ma vie les fleurs assombries,
Une fois ici échoué, me croyant le coeur incompris,

Souvent je pus, de nouveau, voir mon chemin d'un naissant soleil
Illuminé, matins et soirs dardant ses rayons sans pareil;
Tant d'accointances, d'amitiés ai-je en cet endroit découverts!
Etes-vous, comme moi, liés par nos mots semés au pré vert

Du cordial serment poétique enserrant nos âmes ravies
Et ouvrant ainsi le portique du monument de nos envies?

Pourquoi donc, balourd que je suis, ne t'ai-je pas avant connue,
Oasis, chasseuse de pluie jamais sur ton sol parvenue?
Est-il plus beau pays sur terre afin d'épancher ses chagrins?
Sur tes rivages accostèrent de la fraternité les grains!
Indestructibles, désormais, sont les murs de ta forteresse,
Entre tes membres, sans arrêt, règnera constante allégresse!

Définitivement, crois-moi, sur tes eaux voguera la paix!
Un parfum de troublants émois rendra ton univers parfait!

Week-ends, semaines, jour et nuit seront, pour toujours, merveilleux
Et chacun de nous, ébahi, charmé, fier, simplement heureux,
Bénira le doux paradis que tu fais vivre dans ses yeux.

Jean-Paul.