Damons-lui le pion !
Dédié à Candide
Imagine avoir ouï trois coups légers sur ta porte
Et ta voix douce rassurée qui devine la personne
Qui arrive de loin et qui sa nuit blanche t'apporte
Claire calme câline et de poésie gaie elle frissone
Je te vois ma foi fleurir jeune et jaunâtre nopal
Vivrai-je de mes manèges un mois de canicule
Goûterai-je encore à la figue que défend l'épine
Succulent fruit au nom barbare que je n'articule
Sans me sentir bizarre aux yeux des visages pâles
Sans consentir à la solitude plier la coriace échine
Que l'échiquier cases et dés ne te fasse pas trop peur
Pour sûr ta présence est l'aisance voire toute essence
Suffisance des sens décence en nos tasses de torpeur
Evanescence est ta peine notre joie pleine renaissance
Là où pond à mes pieds le céraste son venin futur
Couvée d'oeufs dont je n'ose le nid soyeux défaire
Car le serpent est voisin et le mulot l'est de même
Ce ne sont que les hommes qui restent à parfaire
Le céraste le mulot et le poète s'aiment de nature
Le serpent prise le rat l'aède frise la folie du poème
Farid
----------------
"Je n'existe que dans la mesure où j'existe pour autrui"
Manet
Mon blog : http://amedyazamazigh.blog2b.net