Passe le temps
Lorsque la flamme avide du temps
Dévore mes heures une à une
Je la contemple impuissante
Et mes jours s’envolent taciturnes
Cendre volatilisée dans le passé
Rien à rendre rien à ressasser
Hier n’est plus
Demain arrive déjà et se faufile
Il m'aborde sourire de profil
Vers l’inéluctable écoulement
Des ondes rapides du déroulement
Se noyant dans les eaux océanes
Emportant joies et peines profanes
Derrière son passage le lit se plisse
Les rides se tissent
Les forces tarissent
Un sourire sénile de nostalgie
A travers les pleurs ose et réagit
Le compte à rebours commence
Vers l’ascension descendante des transes
Chute libre corps alourdis
vertigineux trouble érudit
Un pas indécis un doute à repousser
Une patience sage un but à surpasser
Lutte déchirure des affres établis
Fin guettante que l’on oublie
Le goût amer de ne rien quitter
Force titubante pour exister
Pour le bonheur de s’éveiller encore
Repousser l'ultime avancée du sort
Encore un matin à ouvrir sa porte
A une journée ivre qui transporte
Vers la vie simplement sublime
Et fondre dans les saveurs intimes
Aux regards des année filantes
Vers les dernières envies vivantes .
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MB CANDIDE