Tout droit vers mon destin, je marche sans faillir.
Tout droit vers le néant ne cesse de courir.
Tout droit vers l’infini de mon inexistence
Je me rue à grand pas et en toute conscience.

Tout droit vers un zéro qui conclura ma vie,
Tout droit vers un échec dans la route suivie,
Tout droit vers le chagrin, le regret et l’envie
Je me rue à grand pas où l’enfer me convie.

Tout droit dans le désert qui solde ton absence,
Tout droit dans le trou de la dégénérescence,
Tout droit dans le déclin et la déliquescence,
Je me rue à grand pas, et sans plus de décence.

Tout droit dans la mort car trop loin de tes caresses,
Tout droit dans les regrets de n’avoir ta tendresse,
Tout droit dans un désert qui loin de toi m’oppresse
Je me rue à grand pas, et rien ne m’intéresse.

Tout droit pour ne plus être, délivré pour toujours,
Tout droit pour de ma vie trouver le dernier jour,
Tout droit pour que l’oubli me dise enfin bonjour,
Je me rue à grand pas, pour finir le séjour.

Tout droit car il n’est pas de vie loin de tes mains,
Tout droit car sans toi vivre est par trop surhumain,
Tout droit car sans tes yeux, il n’est de lendemains,
Je me rue à grand pas, sans plus voir les humains.

Le 14 mars 2008

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Science sans conscience n'est que ruine de l'âme (Rabelais)