Ils auraient dû se voir la semaine suivante, mais elle avait posé son veto, ultimatum qui a ranimé les
braises encore chaudes... Une semaine passée pour elle a s'interroger, pour lui à se remettre en
question... Jusqu'au point de non-retour, jusqu'à la rupture...

Forcément, ils devaient se retrouver à cet endroit... Les retrouvailles auraient été moins pittoresque
dans un autre cadre...
Un samedi soir, le pub où tout avait commencé... Elle, censée avoir arrêter de fumer, sort, un peu
trop « gaie » déjà. Entend juste « Tu ne me dis pas bonjour? », se retourne comme dans ces films si
romantiques, au ralenti... Elle bloque un instant, se demande si elle ne rêve pas, va pour se jeter
dans ses bras, s'arrête pour lui demander si elle n'est pas là, veut éviter une crise...
A l'annonce de la rupture, elle ne peut s'empêcher de se jeter dans ses bras. Il est déjà trop tard pour
tout arrêter, ce seul geste les condamne tous les deux à ce qu'ils redoutent et attendent en même
temps.

Son ami s'approche, se dit que ce doit être lui, dont elle lui rebat les oreilles, lui pour qui elle a
pleuré la semaine passée, apprenant le nouveau silence obligé... Il se force, il est jaloux, mais bon, il
l'aime et sait qu'elle est indépendante...
Elle les présente, puis les deux « amis » se mettent un peu à l'écart, ils ont tant de choses à se dire!


Elle a froid, il la réchauffe de ses mains; il parle de son ex, elle le serre contre elle, comme si ce
geste entre eux était anodin...

C'est tout naturellement que, rentrés au chaud et assis au premier avec son ami à elle, elle l'écoute
parler béatement et prend ses mains dans les siennes. Lui la regarde, la trouve changé, mais en
mieux, plus belle, plus sereine, plus... Tout! et trouve son « mec » indigne d'elle... Il le lui dira
d'ailleurs, après qu'elle lui ai demandé de descendre, parce que « Tim a des choses à me dire qu'il ne
dira qu'à moi, sans témoin ».
Il lui dit bien des choses, la serre fort, comme pour l'inclure dans son corps, et pour sentir son
parfum. Elle est comme il l'aime et comme elle est toujours, classe et sexy en chemisier, et pendant
qu'elle est sur son cœur, il sent les baleines de sa guêpière... Il aperçoit la rondeur de ses seins et les
broderies roses sur le tissu noir...


Elle l'a trouvé changé, elle aussi, plus sombre, peut-être plus mûr bien qu'il est quatre ans de plus
qu'elle... A cet instant, quand il l'attire pour un câlin, elle se remémore en un instant cette nuit d'il y
a un an. Elle sent son cœur à lui battre plus vite, elle respire à plein poumons son odeur, cette odeur
qui lui a tant fait défaut tous ces mois... Elle l'agrippe plus fort encore, elle veut faire partie
intégrante de son être, que plus jamais il ne l'oublie...

Peut-être auraient-ils moins bu que la suite ne se serait pas passée... Du moins pas à cet instant...
Plus tard, au cours d'une soirée baptisée « retrouvailles », juste eux deux, chez lui...




Katel

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tatsy

"D'une joie même, le souvenir a son amertume, et le rappel d'un plaisir n'est jamais sans douleur" Oscar Wilde

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