Un noël comme une fête rousse
Comme si nous avions le diable aux trousses
Une joie qui se jouerait du mauvais sort
Comme si nous avions le diable au corps
Un noël comme les bals d’antan
Fleurant sabots et lumignons blancs
Avec treize desserts mille santons sages
Et enfants esbaudis sages comme des images
Un noël aux senteurs de cannelle
D’épices folles et d’eau de vie à la mirabelle
On mangerait un tagine au foie gras
Ce serait un peu n’importe quoi
Un noël pour partager enfin le monde
Des favelas aux yourtes rondes
Un noël où chacun se ferait roi mage
Et oublierait blessures et rages
Un noël au cœur de Central Park ou de Harlem
Cantiques cristallins et gospels les inconnus se disent « je t’aime »
Et puis dans un vieux club de jazz
En robe fourreau rouge satin j’entends la même phrase
Tu la répètes à l’infini
Sous la neige qui tintinnabule si jolie
Devant les bulles de champagne ou le feu qui crépite
Et comme ressuscité enfin mon cœur palpite
Ce noël je le rêve si fort si vrai
Qu’un jour je le sais il va m’arriver
Je ne te connais pas encore
Mais je t’attends même si j’ai tort
De croire encore aux contes de fées
Au père noël à l’infini prouvé
Un noël aux immenses promesses
Parce que l’amour vaut bien une messe
Je vous le souhaite à vous mes amis
Et une merveilleuse année aussi !

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"Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue:
Un trouble s'éleva dans mon âme éperdue.
Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler:
Je sentis tout mon corps et transir et brûler."

Racine, "Phèdre"...