Tu es venu poser tes pas
Dans mes secrets dessous les toits
Pareil au chat, simple présence,
Pérenne, patinée d'évidence.

Tu es venu poser tes mains
Sur le froid de ma carapace
Révélant les quelques traces
De frissons déjà lointains

Tu es venu poser tes lèvres
Sur ma peau nue, mes lèvres tièdes
Les recoins qu'avais oubliés,
Cachés, endormis, repliés.

Tu es venu poser ton corps
Tout près du mien là où je dors
Tout doucement sans faire de bruit
Retrouvant les gestes assoupis

Tu reviendras, si tu le veux
Habiller mes nuits et mes jours
De tes caresses, tendres aveux,
De voir enfin naître l'amour.

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De la musique avant toute chose (Verlaine)
Là tout n'est qu'ordre et beauté
Luxe calme et volupté (Beaudelaire)