Plume de platine Inscrit le: 9/11/2008 De: Casablanca. Envois: 6281 |
Foi de cocagne Mais dans quel monde vivons-nous ? Un ami, le cœur pur est allé en bordure du désert Pour faire surgir de terre trois provinces oubliées, par ses pensées habiles Et voici qu’aujourd’hui aux portes de la capitale, fermées sont les âmes Ne voyant en cet homme que la fatigue et la peine, Nul sentiment, nulles mains tendues, nulle clémence Nul jugement, nulle compassion Envers son mérite, une jambe blessée, il sonne aux portes Expliquant son mystère, ses travaux colossaux Et personne pour encourager son énergie, Alors qu’il dispose en son métier d’une pléiade de bonnes intentions Le monde est à l’envers renversé dans une diatribe contre les pauvres Tandis que fastes et fioritures se déversent allègrement Un handicapé se meurt, traînant sa misère, essayant de montrer à la terre Ses forces vives, ses convictions et son ouvrage, Je suis atterré par tant d’ignorance et d’indifférence meurtrières, Que faire, rejoindre les légions de travailleurs emmaillotés dans leur hiver Où courir à ses côtés et sombrer dans une plus grande précarité ? Désespéré, je suis, des foules anonymes qui peuplent Nos nuits et nos artères, sans penser à autrui Soi et soit seul voici la morale de cette histoire vraie Au bout du chemin une lumière devrait se faire Pour éclairer cette traversée du désert Quelle agitation, ces derniers jours dans mon entourage Me voyant remuer méninges, adresser breuvage Et soulager ramages De mes mots agités Par cette désespérante solitude Dans cette nuit, sans lune Amis poètes et poétesses Une étoile en laquelle nous brillons Au dessus des rivières d’argents et de diamants Verra peut-être le regard de quelques mécènes, ou philanthropes Agités par les pensées du passé Tendre la main pour se délester Des quelques solitudes De nos ouvrages dédiés A la lumière
De ces mots.
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