Que pèse la nature aujourd’hui
Devant l’appétit de l’homme
Qui chaque jour tue, en somme,
Le bel avenir de ses petits.


Mais que peuvent peser les fourmis
Des humbles devant les grands
Indifférents, méprisants
Politiciens qui n’ont rien appris

Mais qui entend les gouvernements
Dans la jungle industrielle
Esclavagiste cruelle
Affamant pour garder son rang.

Mais que vaut le pétrole régnant
Devant les rois de finance
Sans respect, sans conscience
Tout juste préoccupés d’argent

Toutes ces personnes honorables
Oui, ces personnes d’en haut
Qui apprécient tant le beau
S’offraient des séjours délectables

Dans un coin caché d’Indonésie
Mer bleue, serviteurs zélés
Recevant sans se troubler
Tout ce qui flattait leurs fantaisies

Mais la terre attendait ce moment
Pour régler un contentieux
Avec tous ces prétentieux
Une plaque bougea brusquement

La vague vint et tout fut fini
Pourtant l’humble survécut
Moins rivé à des écus
Et pensant beaucoup plus aux petits

Car comme l’avait dit Clémenceau
Hommes et livres sont pareils
Ceux qui nous mettent en éveil
Ne sont pas ceux rangés le plus haut

Le 10 novembre 2005