Etrangeté d´un paysage,
Une colline, son arbre nu,
Mais qu´est donc cet amour devenu
En ce moment comme passage ?

Un rossignol chante louanges
Perché sur la plus haute branche,
Pierre et Jeanette ont tout dimanche
D´une absence, le coeur aux anges.

A chasser d´ici toute haine,
Pleure chaudement le crucifié,
Ce Jésus, à ton âme confié
Douce Marie-Madeleine !

Morne est la plaine en ce matin gris
Où l´autre n´aura nulle oraison
Tant baiser se posa trahison
Et que raisonnance l´en aigrit.

Par même lieu est un autre ailleurs,
Loin des croix clouées de martyrs,
Juste une colline où s´en partir
Loin des regards curieux et railleurs.

En conscience du fruit défendu
J´ai pris acte de la tristesse
D´un arbre mis en la détresse
Par Judas qui s´y sera pendu.

L´ode est là où un vent me crie
Qu`à paien il n´est nul interdit
Et pour coupable, sans un mot dit,
Je tombe à genoux et je prie.

Tadamadon