Je ne connais personne, tout le monde me connaît.
Je traîne dans les rues de la ville toute la journée, en quête d'un café, d'un sandwich ou même de sous, les gens humains existent encore.
Il m'arrive d'aller faire la sieste sur l'un des bancs du grand jardin, en écoutant chanter les enfants de l'école à coté, c’est aussi un bruit qui me fait des rêves qui ne passeront jamais.
Je me soigne mieux maintenant, je suis plus propre depuis que j'ai fréquenté le cracheur de feu qui est passé dans la ville l'été dernier.
Il m'a conseillé de me laver et d'être présentable si je voulais l'aider dans ses shows. Propre, gai et souriant, tu seras mieux accepté et apprécié, tu vivras mieux, me disait Ali, mon ami le cracheur de feu.
Ali remplissait sa bouche de gorgées d'essence qu’il crachait sur le feu sur le bout du bâton, ce qui fait une flamme longue telle celle du dragon, la lumière chauffe l'air et attire la foule des passants qui s'arrêtent pour voir. Ils donnent de l'argent en guise de reconnaissance à l'art de mon ami, je devais collecter le bien que les spectateurs donnaient.
A la fin de la soirée, nous nous dirigions vers le jardin pour se laver de l'odeur du carburant, lui, il aime se tenir droit comme un vrai gentleman.
Après avoir mangé, nous allions dormir dans la barque dés que la nuit s’installe, il aime cet endroit depuis qu'il a vu les baigneurs entrain de s'aimer à la belle étoile, il lui arrivait de se mêler a eux, dans sa jeunesse qui lui permet encore de vivre les flammes, le vin et les ébats nocturnes. Moi, ce sont les cris de la mouette qui m'emportent dans un somme où j'espère toujours entendre ou voir l'ombre de mes enfants.

Kader... Extrait d'un recueil de nouvelles...