Plume de soie Inscrit le: 1/7/2008 De: Idealement à tes côtés Envois: 54 |
Félicité Sur son cheval les cheveux au vent La bonheur sur son visage ruisselant Au beau milieu de l’immense prairie Herbes dansantes au nombre infini. Apercevant sa femme au loin sans qui il n’était plus, Il sut alors tant il était proche De l’Absolu.
La rejoignant, redécouvrant son sourire éclatant Les yeux fermés devant son amour rayonnant Et la sagesse de l’astre déclinant à l’horizon Dont les ultimes rayons n’étaient qu’ombres sous la frondaison. Lorsque le jour devant la nuit eut assez combattu, Il sut alors qu’il s’était envolé au-dessus De l’Absolu.
Sur le chemin du retour, abrupt et fort boueux, Maudissant ses souliers achetés une pièce ou deux Dédaignant sa si parfaite moitié jacassante Se plaignant du faible apport en monnaie trébuchante. S’éveillant du songe où il s’était perdu, Il sut alors son erreur et à quel point il était loin De l’Absolu.
Le soir à la veillée, après avoir bien mal mangé S’étant usé en forçant ses enfants à se coucher Tenant à tous prix à éviter un autre scandale Assis sur une chaise centenaire un peu bancale. Regardant les étoiles dont le secret lui était inconnu, Il sut alors qu’il n’atteindrait jamais les portes De l’Absolu.
Contemplant la rosée du matin sur les fines feuilles Admirant des papillons, les oiseaux, un écureuil Observant le myriade de vie de-ci de-là Découvrant l’existence des plus petits de ce bois. S’extasiant devant la vile araignée à l’ingéniosité inattendue, Il sut alors que jamais personne ne comprendrait l’essence De l’Absolu.
Durant la belle après-midi, rieuse et bienveillante, Les plus jeunes s’amusent et les plus vieux s’éventent Sous le soleil la famille réunie et sans soucis Son regard embrassant sa fille débordante de vie. Puis comme au premier jour leurs yeux l’un dans l’autre perdus, Il sut alors combien il se moquait De l’Absolu.
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