Burkas du silence.
Anniversaire en OASIS
Joie mêlée de tristesse
Hier appel téléphonique de poétesse
Et mail plein d'amour et d'espérance d'amie en OASIS
Mais en parallèle bêtises outrances maladresses
La vie se ressemble en virtuel et réel
Copinages dérapages maux mots plus hauts que l'autre
Incompréhension fêlures blessures tortures
L'enfer c'est bien parfois les autres
J'ai les mains sales et pourtant n'ai pas fauté
La nausée me gagne malgré nourritures terrestres
Familles je vous hais quend vous me reniez
L'étranger je resterai ici comme en vraie vie
Car la condition humaine ne me mène qu'en exil
A quoi sert de rêver si chaque phrase est censurée pesée analysée décortiquée rejetée incomprise mal admise insoumise
Aujourd'hui je suis baillonée et vis en pointillés
N'oserai plus parler bêtement me taierai
N'écrirai plus que banalités et billevesées
Mon coeur un temps ouvert sagement fermerai
Mon âme dévoilée pudiquement remballerai
A moi éternelles burkas du silence
Je me vêtirai à présent de capes d'invisibiltés
Ignorée transparente j'avais cru exister
Mais peine perdue ma place au soleil
A nouveau est déjà prise
On me veut fânée fétrie et tige coupée
On a arraché jusqu'à mes épines
Je m'offre donc en pâture aux silences
Corbeaux vengeurs pourront me déchirer les yeux
De toutes manières je suis morte au fin fond de mon coeur
Trop blessée des soubresauts et des haines
Ne comprenant même pas ce qui vous peine quand rêveuse je ne faisais que passer plaisanter dire un peu vérités sans vouloir offenser
Désolée d'être moi
Pardon d'exister
Jamais plus ne vous envahirai
Dans la maison des esprits tristement veillerai
Gardienne en mémoires d'amitiés fracassées
Je ferai de moi-même un bel autodafé
Me rognerai les ailes déjà déchiquetées
Scarifierai mes mots de déceptions nouvelles
Grifferai émotions écorcherai tendreses
Mutilerai mon coeur si naïf et si tendre
Que chaque amitié perdue m'est un Hiroshima
Frissonante et blessée j'irai hanter mes songes
Ruminant mes erreurs et flagellant mon âme
Suis de toutes façons incapable de vengeance
Ne m'en prends qu'à moi-même quand je glisse de la lune
Les trois coups sont frappés Rose va disparaître
Glissant à pas furtifs hors du champ des possibles
Ma vraie vie vacillante m'était déjà atroce
Arthur avait raison en ses soleils amers
Mélusine s'est changée à nouveau en Carabosse
Je vous aimais pourtant:
Vraiment intensément.
----------------