Qu’as-tu fat
Qu’as-tu fait de ta vie toi qui sans arrêt
Compatis pour des autres le cœur serré
Est-ce pour les soulager et tu oublies
Pense que la souffrance de ta vie te suffit
Les vampires voraces te déstabilisent
Ils aspirent le sang chaud de tes convictions
Et retirent la pelouse sous tes pieds
Ils jouissent riant à ta déperdition
Ils effacent le nuage lointain de tes rêves
Tu t’insuffles seule les paroles de courage
Et tu batailles sans issue contre ta rage
Un ulcère meurtrier te conjure et réclame
La paix la paix avec toi et avec ton drame
De subir malgré tout tes emportements
De souffrir en toi de tes épanchements
Et le temps efface ton sourire inné
Pour un rictus idiot narquois forcené
Tu ne peux plus rien espérer refaire
Le monde que tu sublimais est à l’envers
Les amours nobles que tu chérissais
Sont une risée des jeux idiots dépassés
Remettre en question la logique et le sens
Et baisser le bras à l’impuissante méfiance.

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MB CANDIDE