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     Le tombeau et la nuit
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Expéditeur Conversation
Yosri l'Enchanteur
Envoyé le :  27/6/2008 22:03
Plume d'or
Inscrit le: 5/3/2008
De: Tunisie
Envois: 1238
Le tombeau et la nuit
Le tombeau et la nuit
La nuit
Ô, tombeau ! Du néant je suis la porte !
Les mortels que dans tes serres tu emportes
Au Royaume du Seigneur, spectres ailés,
S’envolent dans mon azur étoilé
Quand de tes fers je libère leurs âmes
En rallumant leurs yeux pleins de flamme !
Sur mes ondes infinies comme la mer,
Je les emporte, d’éther en éther
Et de port en port, sur mon aile sombre
Au dieu radieux qui rayonne dans l’ombre,
Qui, assis sur son trĂ´ne, les attend
En songeant, l’œil courroucé et content,
À leurs actions, qu’il voit dans sa pensée
Finies, quand elles ne sont point commencées.
Vivants, j’accueille leurs sages sous mon toit ;
Les amants qui se cachent dans les bois
Loin du monde importun qui les regarde,
BĂ©nissent les sentiers oĂą ils se hasardent,
Complices de ma douce obscurité
Amie de l’amoureuse témérité !
Le sage, n’écoutant que mon murmure,
Penché sur un livre aux pages obscures
Et oubliant ce que les hommes font,
Aime Ă  laisser errer son Ĺ“il profond
Qui sonde mon insondable mystère !

Le tombeau
Ô, nuit ! Du sage le front austère
Et du roi le front haut, jamais courbé,
Pâlissent dans mon abîme tombés !
Ceux dont la gloire éphémère rayonne
Dans l’univers que leurs travaux étonnent,
Amants de la couronne ou des lauriers,
Craignent toujours mon gouffre meurtrier !
Combien de braves en songeant Ă  moi tremblent !
La terre les désunit ; je les rassemble
Souvent victimes de leurs inimitiés.
Mais que tous ces mortels me font pitié !
Je plains l’amante, douce et éplorée,
D’un amant louant l’image adorée,
Qui vient, près de mon marbre silencieux,
Comme l’ange avec ses ailes, cacher ses yeux
Et ses larmes avec ses mains blanches ;
Oiseaux qui n’ont point chanté sur leur branche,
Je plains ces enfants tendres qui sont morts,
De leurs mères la joie et le remords.
Ô, épouses pâles ! Ô, mères livides !
Ô, lits déserts ! Et, ô, berceaux vides !
Hymen meurtrier et amour fatal !
Même le méchant occis par le mal
M’attendrit. Il s’en va à l’abîme,
De lui-mĂŞme bourreau et victime
Et, vivant triomphant, se meurt maudit.
Mais toi, nuit au front radieux, Dieu te dit
D’être douce et d’aimer toujours les hommes.
Tu apaises les maux du monde oĂą nous sommes,
Propice à l’amour, tu l’es au sommeil ;
Quand tu Ă©teins le flambeau du soleil,
Tu dis aux mortels : « Fermez vos prunelles,
Dormez et aimez-vous ! » Nuit éternelle,
Sois bénie ! Moi, je ne le serai pas,
Captif maudit de l’immortel trépas !

La nuit
Maints hommes las, maints hommes qui souffrent,
Se reposent, tombeau, dans ton gouffre
Dont les caresses apaisent leurs douleurs !
Le temps de tous les yeux essuie les pleurs
Avec le pan ténébreux de sa bure.
L’oubli savant sait guérir les blessures.
Ne pleure point, tombeau ! Tout rayon s’éteint,
Tout ici-bas obéit au destin
Et la vie Ă  tout vivant sera ravie.
La nacelle par la houle poursuivie
Ne maudit point le vent Ă  Dieu soumis ;
Des hommes qui tombent tu n’es point l’ennemi.
Le Seigneur, dans sa sagesse infinie,
Créa la mort, comme la vie bénie !
Tout est un rayon tombé de son front,
Tout-puissant, il sait et nous ignorons.

Le tombeau
Ă”, nuit immortelle ! Que tes paroles
Sont douces, et que ta sagesse me console !
Je souffre et tu as daigné m’écouter ;
Comme la mère son enfant épouvanté,
Ta lyre aux chants bienheureux me berce
Et les larmes que ma douleur verse,
Comme la rosée sur la fleur, sur ta main
Tombent, loin des yeux cruels des humains.
Mais de la mort je suis le sombre emblème,
Pareil Ă  cet azur que tu rends blĂŞme,
Mon front, que mĂŞme le rayon obscurcit,
Est obscur, et mon cœur est sombre aussi !
De tant d’yeux j’ai vu tomber tant de larmes !

La nuit
Que Dieu ait pitié de tes alarmes !
Qu’il écoute les soupirs de ton doux cœur !
Je ne te le cache point : ton Ĺ“il vainqueur
M’inspirait tant d’effroi ! Et, coupable,
Je croyais ton âme inexorable !
Pour ce crime daigne me pardonner !

Le tombeau
Nuit immense, du tombeau abandonné
Tu plains la douleur et la solitude ;
C’est assez ! Amie de mes inquiétudes,
Sois bénie ! Ô, douce et souveraine nuit,
Plus radieuse que le jour qui reluit !
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Sujet :  Expéditeur Date
 » Le tombeau et la nuit Yosri l'Enchanteur 27/6/2008 22:03
     Re: Le tombeau et la nuit cyrael 27/6/2008 22:13
       Re: Le tombeau et la nuit vauv 28/6/2008 11:14
     Re: Le tombeau et la nuit Lamkadmi 27/6/2008 22:15
     Re: Le tombeau et la nuit MIKAELLA 27/6/2008 22:16
     Re: Le tombeau et la nuit The_End 28/6/2008 14:10
       Re: Le tombeau et la nuit Yosri l'Enchanteur 28/6/2008 18:12
     Re: Le tombeau et la nuit Honore 28/6/2008 18:36
       Re: Le tombeau et la nuit anonyme 28/6/2008 19:07
         Re: Le tombeau et la nuit Yosri l'Enchanteur 29/6/2008 2:07
     Re: Le tombeau et la nuit alaplume 29/6/2008 10:20
       Re: Le tombeau et la nuit anonyme 29/6/2008 10:51
         Re: Le tombeau et la nuit Yosri l'Enchanteur 29/6/2008 11:22
     Re: Le tombeau et la nuit tatsy 29/6/2008 17:26

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