Le comité d’intérêt national, d’agriculture, a eu la sacrée idée,
D’organiser pour les légumes femelles, un concours de beauté,
Et tous les plus beaux légumes féminins de tous les potagers,
Se préparaient coquettement, afin de pouvoir participer.
Le soir font des réunions à la fraîche avant de se coucher,
De l’avènement autour d’une table ronde ardemment discutaient,
Chacune d’entre-elles, se vantaient de leur beauté et de leurs qualités.
La carotte, rousse orangée, de sa minceur et de sa mine de bébé.
La pomme de terre, reine de l’amidon, de ses qualités cachées.
La salade ronde scarole, de sa chevelure gonflante et frisée.
La jeune courgette, de son charme et de sa couleur verte près.
L’endive, chicorée de Bruxelles, de sa couleur blanche nacrée.
La citrouille, de sa force, de sa corpulence et de sa densité.
L’aubergine, de sa sombre robe violette, de soirée, longue et satinée.
La tomate, de ses joues rouges, sa bonne mine et d’être la reine du marché.
Et tous les légumes mâles, jaloux de leurs beautés, d’elles, se moquaient,
Le poivron vert, disait avec ironie, que la tomate était pleine d’acidité.
Le navet, très mince, que la patate était amidonnée et grosse à craquer.
Le poireau, que la carotte était orgueilleuse et lui posait souvent un lapin.
Le potiron, que la citrouille était forte, mais que lui en poids l’a surpassé.
L’ail, que l’aubergine si belle et violette, avait besoin de lui pour se relever.
Arrivé le jour du concours, toutes ces légumes filles, nerveuses tremblaient,
De voir que tous ces ridicules légumes masculins, d’elles se moquaient,
A tour de rôle défilaient sur le marché, vêtus de leurs habits naturels,
Les jurys paysans pleins d’émotivité, par leurs noms les annonçaient,
Cela avait été très délicat pour eux de pouvoir les départager,
L'heure venue de la finale, les jurys émus devant ce combat à évaluer,
Voyant que chacune d’entre elles avaient leurs culinaires beautés,
Troublés par la bonne culture de ces primeurs, les a classées à égalité.

Paquita