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     Ă€ Dieu
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Expéditeur Conversation
Yosri l'Enchanteur
Envoyé le :  7/5/2008 18:56
Plume d'or
Inscrit le: 5/3/2008
De: Tunisie
Envois: 1238
Ă€ Dieu
Ă€ Dieu
Oculos habent et non videbunt

Dieu, oĂą vont tous ces hommes qui errent,
Loin de vous, comme l’enfant loin de sa mère ?
Quel mal ronge ce siècle mystérieux ?
Oh ! Partout reluit un foudre furieux !
Partout un abîme ! Partout un gouffre !
L’homme qui rit et l’homme qui souffre
Ne baissent plus leurs fronts pour prier !
Et l’on voit partout de sombres guerriers,
Titans dont le bras sort de la terre,
Vous combattre et défier vos mystères !
On n’épargne plus, ténébreux combat,
Ni le roi d’en haut, ni le roi d’en bas ;
Et le peuple maudit tous les trĂ´nes
Et insulte l’auréole et la couronne !
De ce peuple vautour les noires légions
Rongent la dépouille de la religion ;
Le sceptre royal, la bure prophétique,
Par les griffes de ce monstre antique
Sont déchirés. Et tout ce qui parle au cœur
Par ce démon ignorant et moqueur
Qui parle aux sens, comme vous à l’âme,
Est raillé par des mots infâmes !
L’éphémère remplace l’éternel ;
Chaque fois qu’un homme, envoyé du ciel,
Allume son flambeau dans cette nuit profonde
Le peuple lui dit : « Va, penseur immonde,
Allume ton flambeau ailleurs ! Nous vivons
Et tu meurs ! Aux fĂŞtes joyeuses nos pieds vont
Et toi, tu erres dans les bois sombres
Et tu viens nous parler de nuit et d’ombre,
De nos péchés et du courroux de Dieu !
Mais nous, enfants de ce soleil radieux,
Nous oublions ! Puisque rien ne demeure,
Dans les plaisirs nous dépensons nos heures,
Et dans l’ivresse nous noyons nos jours !
La pensée ? La foi ? La piété ? L’amour ?
Fardeau ! Rêve ! Illusion ! Chimère !
Loin de nous ces rêveries amères !
Reviens dans ton tombeau, homme du passé ! »
Et le penseur s’en va, le cœur lassé
De l’impiété, car c’est vous qu’il vénère,
Et attend patiemment votre tonnerre
Ou votre aurore, qui ne viennent pas !
Ô, Dieu, tout est obscur ! Et le trépas
Et la vie se confondent et se ressemblent ;
Vous ne dites rien à l’homme qui tremble,
À l’homme éphémère, à l’homme inquiet,
Qui, ne pouvant affirmer, peut nier.
La vérité ? Mais la sait-on toute ?
Non, hélas ! Nous n’avons que des doutes !
Des doutes sombres, des doutes amers !
Dans une coupe on ne peut verser la mer ;
Nos esprits sont faibles ; sous le ciel qui gronde,
Nos nefs frĂŞles se perdent dans les ondes,
Emportées à des rivages inconnus !
Comme CaĂŻn errait dans les bois nus,
Nous errons, Dieu, loin de votre lumière.
De vos fils divins les saintes prières
Se perdent, et de leurs Ă©chos infinis
On n’écoute plus, hélas, le son béni !
Ă”, Dieu ! De votre Ă©den ouvrez les portes !
Des hommes ressuscitez les âmes mortes !
Ă”, apaisez la rage des vainqueurs
Et des vaincus apaisez la douleur !
Que votre pitié coule comme un fleuve
Dans le monde. Essuyez les pleurs des veuves
Et laissez-les tomber sur votre main ;
Ô, Dieu, n’oubliez point ces tristes humains,
Certes pécheurs, mais aussi vulnérables !
Vous avez créé l’homme misérable,
Tous les mortels rayonnent moins que vous ;
Puisque vous ĂŞtes sublime, soyez doux !
Puisque vous ĂŞtes grand, soyez magnanime !
Au lieu des criminels châtiez le crime ;
Au lieu des mauvais châtiez le mal !
De l’impiété faites taire le glas fatal ;
Que du poète divin la lyre sacrée
Par votre aurore soit toujours éclairée,
Car nos âmes que la nuit obscurcit
Vous oubliant, oublient l’amour aussi,
Et n’écoutent plus, captives de ce monde,
Que de l’amour matériel qui gronde
Le rugissement puissant et lointain,
Comme la fumée noire que le vent hautain
Emporte en souillant son aile blanche !
Ces hommes n’écoutent plus l’oiseau sur sa branche
Et disent : « Dieu nous a abandonnés ! »
Mais en voyant le soleil rayonner,
Les prés verdir et le ciel reluire,
Comme sur le visage le sourire,
En voyant ouvrir ses pétales la fleur,
Mouillés par la rosée comme par un pleur,
Et l’aurore monter derrière la colline,
Ils eussent vu votre forme divine
Si leurs cœurs, ô, Seigneur, étaient pieux !
Donnez-leur un cœur, donnez-leur des yeux,
Que pour eux vos signes se multiplient,
Ou alors terrassez ces hommes impies !
Et que le foudre de votre courroux
Tombe sur tout ce qui ne croit pas en vous,
Sur ces esprits médiocres, qui ne croient
Qu’en ce qu’ils entendent, qu’en ce qu’ils voient !
Mais, Seigneur, n’oubliez point l’univers !
Rayonnez dans notre ténébreux hivers
Ou châtiez ce monde où nous sommes,
Dieu juste, mais n’oubliez pas les hommes !
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Sujet :  Expéditeur Date
 » Ă€ Dieu Yosri l'Enchanteur 7/5/2008 18:56
     re :Ă€ Dieu rosam31 7/5/2008 19:06
     Re: Ă€ Dieu vauv 7/5/2008 19:11
     Re: Ă€ Dieu MANDIE 7/5/2008 19:12
       Re: Ă€ Dieu anonyme 7/5/2008 19:34
       Re: Ă€ Dieu candide 7/5/2008 21:32
     Re: Ă€ Dieu tatsy 7/5/2008 21:30
     Re: Ă€ Dieu anonyme 7/5/2008 21:33
     Re: Ă€ Dieu Amedyaz 7/5/2008 21:36
       Re: Ă€ Dieu The_End 7/5/2008 21:44
         Re: Ă€ Dieu Yosri l'Enchanteur 7/5/2008 22:30
           Re: Ă€ Dieu colombe 7/5/2008 22:33
             Re: Ă€ Dieu fifillette 8/5/2008 0:25
               Re: Ă€ Dieu Yosri l'Enchanteur 8/5/2008 11:27

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