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     Cave ne cadas
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Expéditeur Conversation
Yosri l'Enchanteur
Envoyé le :  22/4/2008 10:46
Plume d'or
Inscrit le: 5/3/2008
De: Tunisie
Envois: 1238
Cave ne cadas
Cave ne cadas
Calicem quem dedit mihi Pater non bibam illum ? (Jean, 17, 1)

Homme que ronge la soif de l’infini
Et qu’attire le gouffre,
Roi qui commande, prophète qui bénit,
Poète qui souffre ;

Homme épris d’absolu et de mystère
Qui rêve d’un ciel lointain
Et qui sonde l’océan et la terre
Et les flots, monts hautains,

Toi qui songe Ă  hier et Ă  demain
Aux vagues tonnerres
Et qui flétrit les vices des humains
Dans un chant visionnaire ;

Toi qui quand le peuple rit, radieux,
Erre, triste et le front pâle,
Et aux homme joyeux dit : « pensez à Dieu
Dans votre ivresse fatale !

Ne rongez pas la chair de ce Roi mort
Dans les glorieuses batailles,
Ne soyez point les vautours sans remords
Dont les griffes assaillent

Le Trône, saint emblème du Seigneur,
Cette dépouille nue ;
Les vautours sont fangeux et sont vengeurs ;
Les aigles dans la nue ! »

Toi que le tyran maudit et redoute,
Même mort, même désarmé,
De peur que le peuple opprimé n’écoute
De ton cercueil fermé

Les rugissements puissants qui demeurent
Et que l’on voit monter
Dans l’esprit tremblant de ceux qui pleurent
Et qui sont indomptés ;
Homme qui sonde des abîmes sans nombre
Et terrasse des néants,
Toi que l’on voit ténébreux et sombre
Mais que l’on sait géant ;

Poète dont le front cache un précipice
Et le cœur un soleil,
Et dont l’aile obscure de nos vices
Hante la vague sommeil,

Ă”, prends garde ! Tout tombera un jour
Comme un frĂŞle Ă©difice !
Tout ! La gloire, la fortune et l’amour
Aux langoureux caprices !

De brumes et de nuit tout est couvert ;
L’aurore crépusculaire
Voile le front livide de nos hivers,
Et de Dieu la colère

Étonne l’homme épris, comme d’une femme qu’il aime,
Des monts vertigineux,
Et qui voit partout, haruspice blĂŞme,
Des abîmes lumineux !

Prends garde ! Car plus le sommet est haut,
Plus la chute est terrible !
Monte, monte ! Que vois-tu ? un flambeau ?
Non, la nuit horrible !

Aux nefs les vents ne sont point propices,
Notre mer est sans port !
Nous ne voyons que des astres qui pâlissent
Dans l’azur de nos sorts !

Dieu dit à l’homme : « aime et sois content
Car tout est éphémère,
Et moi, en leur ouvrant mes bras, j’attends
L’enfant et la mère ;

En vain tu sondes les ténèbres immenses,
En vain tu braves la nuit ;
Car tout finit et tout recommence
Devant tes yeux éblouis ! »

Le tombeau est un mystère ; le berceau
Est une ombre mystique,
Et la mort imprime son fatal sceau,
Comme un baiser antique,

Sur la bouche de la pâle humanité,
Sa rivale, son amante,
Qu’on voit chaque jour, malgré sa vanité,
Pâlir d’épouvante !

Homme, ces sommets inaccessibles
Sont hauts et hasardeux,
Toi qui ne peux sonder que le possible,
Cesse de t’approcher d’eux !

Car ru tomberas, athlète imprudent !
L’homme le plus sage
Est celui qui n’est point le confident
De nos grands orages ;

Il est celui qui Ă©coute, silencieux,
Gronder les tempĂŞtes,
Et qui, dans l’ombre radieuse des cieux,
Repose sont aile muette ;

C’est celui qui, quand il voit l’aurore
Qui dans la nuit reluit,
Sait que Dieu cache, dans les jours amphores,
Demain et aujourd’hui !

Le temps qui passe et qui toujours s’écoule
N’obscurcit point son front ;
Nous Ă©coutons, sombres, hurler la houle,
Lui, murmurer le tronc,

Chanter, ensemble, l’oiseau et le vent
Dont il bénit la lyre ;
Et pour lui la nature ouvre, en rĂŞvant,
Son livre qu’il peut lire !
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Sujet :  Expéditeur Date
 » Cave ne cadas Yosri l'Enchanteur 22/4/2008 10:46
     Re: Cave ne cadas vauv 22/4/2008 11:41
       Re: Cave ne cadas sylvia 22/4/2008 11:59
     Re: Cave ne cadas tatsy 22/4/2008 12:11
       Re: Cave ne cadas Yosri l'Enchanteur 22/4/2008 18:13
     Re: Cave ne cadas MANDIE 22/4/2008 19:21

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