La dégradation

Homme, te souvient-il de ces temps heureux
Où la terre était un éden fertile ?
Où ton bras était puissant est utile,
Divin travailleur, guerrier valeureux ?

Où les dieux étaient parmi les mortels
Et veillaient noblement sur le monde ?
Dans les mers vastes, dans les forêts profondes
Ils vivaient. Dans les cœurs, dans les autels.

Tu t’inclinais aux pieds de tes idoles,
Homme, plein d’une profonde vénération,
Tu mêlais l’amour à l’adoration
Et des dieux tu entendais les symboles.

La nature, généreuse comme une mer,
T’offrait tout le lait de ses seins féconds ;
Tu étais l’ami de l’aigle et du faucon
Qui t’endormaient dans leurs paisibles serres.

Tu vivais dans la paix et l’harmonie
Et tu étais le maître de l’univers.
La nature vibrait aux sons de tes vers
Et tu t’enivrais d’une joie infinie !

Et aujourd’hui, tout est nuit et tombeau !
Homme, que reste-il de ton vaste empire ?
Tu ressembles, maintenant, à ces vampires
Qui marchent dans les ténèbres, sans flambeau !

Tu n’es plus qu’un esclave déplorable
Qui languit dans la géhenne de ses fers.
Et tu verras les corbeaux de l’enfer
Torturer ton cadavre misérable !

*Désolé pour ces ténèbres qui hantent toujours mes écrits...