Un train comme les autres.

Le vent souffle le chef de gare siffle d'un air magistral
La locomotive tressaille hurle son départ triomphal
Roulant sur des rails moelleux le train s'élance
Le regard impassible je vois le paysage qui avance

Le monstre quitte la métropole dans un vacarme désarmant
Hommes femmes et petits s'entassent dans les compartiments
Je commence à imaginer une histoire dans ce monde formé
Ermite dans mon coin je médite sur ces visages fermés

je scrute chaque regard à la mémoire humble mais
Communiquer ou somnoler peu importe désormais
Au milieu de cette motion les ombres s'intensifient
Fantômes O combien impressionnants s'amplifient

Dans une multitude de minuscules pensées volubiles
Je tombe dans l'abîme des mystères imperceptibles
Songes parfaitement immodérés disséminés lentement
Dans la pénombre de mon âme je m'enfouis doucement

Est ce un être méchant amicale sympathique ou apathique?
J'énumère qualités et défauts sur un fond de bruit métallique
Comment échapper à cette manie de marquer chaque visage
Par un caractère une personnalité qui semble comme un mirage

Tourmentée par cette manoeuvre tortueuse d'efforts mentaux
Je me moque de mon délire cérébral de mes semblants maux
Comprendre le cheminement de ces pensées massives
M'emporte dans une tempête de mots et je me sens lascive

Plongée dans la lecture d'un Roman une poésie je m'échappe
De ce phénomène ou je m'assoupis le sommeil me happe
J'émerge finalement de cet univers assourdissant de bruit
De pensées quand à l'arrivée vers la monotonie je m'enfouis.