C'était sur le vieux port, au bout de l'océan,
aux parfums embrumés, portés jusqu'au lointain,
elle attendait là-bas, le retour imminent,
des marins revenants, au levées des matins.
Les yeux si fatigués, usés par tant de larmes
des peurs qui la tenaille, quand les vents se déchainent,
implorant tout les dieux, qu'ils protégent leurs âmes,
son coeur portant pour eux, les plus profondes peines.
Elle entendait le chant, de la pluie qui étale,
son manteau ruisselant, jusque sur la jetée,
semblant gonfler les eaux, les rendant infernales,
une prison sans murs, voulant les condamnés.
Les nuits blanches ont creusés, son corps et son visage,
la lumière du grand phare, a éclairé ses peurs,
écoutant chaque soir, le chant qui vient du large,
et croire en leurs retours, aux premières lueurs.
Elle s'est assise encore, au bout de la jetée,
elle n'attendait plus rien, la mer s'est endormie,
ça fait un an déjà, ils ne sont pas rentré,
la mer lui a volé, son fils et son mari.
Il ne reste plus rien, qu'une femme au traits durs
qui n'attend plus personne, mais qui chaque matin,
observe l'horizon, unique scépulture,
qu'elle fleurira toujours, de ses larmes sans fin